Tomasz Kondracki, docteur en médecine, chirurgien- dentiste

DU de Prothèse Fixée et d’Implantologie - Université Paris VI
Ancien attaché á l’Institut de Stomatologie CHU Pitié-Salpêtrière á Paris
actuellement exerçant au cabinet 11, rue Dobra á Varsovie

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Patients et praticiens face á la dentisterie moderne

 
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Une des évolutions marquantes de la dentisterie moderne réside dans le développement des nouveaux matériaux et techniques de plus en plus sophistiquées dont la médiatisation et le succès commercial les présent souvent comme une panacée. Dans le même temps, la démarche prothétique a évolué tentant de répondre à la demande esthétique tout en intégrant le concept de moindre mutilation. La publicité concernat la domaine de stomatologie esthétique et préventive tente de créer chez des clients potentiels de nouveaux besoins  liés au confort, au bien-être et á l’apparence idéale. De plus en plus souvent des patients deviennet alors les demandeurs des thérapeutiques pour rajeunir l’apparence des dents, rendre le sourire plus éclatent... Des patients et parfois des praticiens cédent sous le charme du succès médiatique des nouvelles technologies ou restent sous l’influence des attitudes commerciales. Un manque de sens critique chez des patients et l’exploitation de leur ingorance par certains praticiens peuvent être la source d’abus de ces thérapeutiques.

Le praticien doit savoir différencier le succès commercial et médiatique des techniques des soins dentaires, des réels acquis de la science, décrits et éprouvés, ainsi que des résultats fiables à long terme concernant la pérennité de telles restaurations par rapport aux restaurations conventionnelles.

A mon avis on ne peut parler du progrès thérapeutique que dans les cas oû l’utilisation de nouvelles technologies et biomatériaux est plus bénéfique pour les patiens de point de vue, non seulement esthétique, mais aussi biologique et mécamique.

Le chirurgien dentiste qui possède un sens rigoureux de l’éthique médicale n’extraie pas des dents ou des racines récupérables pour ensuite proposer au patient les implants. Celui qui exerce son art comme un devoir humaniste ne propose pas, en première intention, á des patients jeunes présentant de petits défauts ou des impérfections esthétiques, des facettes ou des couronnes multiples sur dents vivantes qui les exposent au risque plus élevé des complications ou á la perte prématuré.

 

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Comment alors pratiquer la dentisetrie esthétique ou l’implantologie face á des patients exigeant avoir des dents bien alignées, l’apparence esthétique idéale et le maximum de comfort?  Voici mes conseils qui peuvent vous aider.

  1. Le praticien ne peut qu’imiter la perfection de la nature dans sa démarche thérapeutique, et ceci l’oblige à faire des compromis que devrait accepter aussi le patient. Du poids du compromis dépendra le choix thérapeutique adopté. Les indications et contre –indications sont la somme des éléments objectifs que le praticien prend en compte pour arriver à la formulation d’une proposition à son patient. Il s’agit d’éléments objectifs en ce sens qu’ils peuvent  être évalués et constatés .
  2. La démarche thérapeutique doit être toujours « personnalisée » et orientée dans le plus grand intérêt du patient. Un choix thérapeutique est une démarche progressive qui ne peut être résolu en une seule consultation. Lorsque le praticien pèse les éléments diagnostiques qui résultent de son examen, il doit se demander s’il faut préconiser l’abstention thérapeutique, proposer un traitement conventionnel ou orienter le patient vers une alternative implantaire. Le praticien est amené à opter parmi plusieurs possibilités thérapeutiques.
  3. Chaque alternative thérapeutique (l’abstention en est une) comporte ses propres avantages et inconvénients. Le rapport bénéfice/risque/temps/coût des traitements possibles doit être clairement exposé au patient. Il est primordial de savoir prévoir, lors de l’établissement du plan de traitement, les difficultés potentielles afin d’opter pour la solution prothétique la plus conforme aux attentes du patient. L’accumulation des facteurs de risque majore la possibilité d’éventuelles complications ou échecs. Quelle qu’elle soit, la situation nécessite une vision globale, prenant en compte les solutions prothétiques ultérieures de relais.
  4. Le rapport inconvénients/bénéfices thérapeutiques doit être toujours évalué avec une extrême prudence chez des patients jeunes, en ayant à l’esprit des solutions thérapeutiques pour l’avenir et la conservation la plus longue des organes dentaires. Nos impératifs seront :

v d’abord, en présence des dents lactéales ou des racines restantes essayer de les récupérer et/ou de les utiliser comme pilier, afin d’éviter la mutilation des dents voisines,

v ensuite, peser l’ampleur de l’intervention dans son ensemble, et être le moins mutilant dans les actes effectués.

  1. La notion d’éthique du praticien paraît également fondamentale dans le choix d’une solution thérapeutique. Il doit être impartial. Il faut avoir à l’esprit en premier plan l’importance du service rendu au malade, et ne pas vouloir réaliser un exploit technique ni être aveuglé par la motivation d’entreprendre « un beau traitement », ce qui pourrait être considéré comme un travail pas indispensable imposé au patient ou comme un surtraitement.
  2. Sur le médecin repose l’obligation de donner des informations facilement compréhensibles, concernant le risque potentiel de complications per- et postopératoires ainsi que celui d’un éventuel échec du traitement. Il est très important d’expliquer au patient clairement et plusieurs fois le plan de traitement, avec la possibilité de certaines modifications qui pourraient survenir au cours de soins.
  3. Il est indispensable que le patient puisse disposer d’une information exhaustive  concernant le diagnostic, le traitement associé et ses conséquences, les aléas thérapeutiques inclus, afin qu’il puisse consentir à la décision finale. Le consentement verbal éclairé, librement accordé et naturel, est étroitement lié à l’existence d’un rapport de confiance. Avant d’entreprendre le plan de traitement, une fois la solution prothétique choisie, le patient  doit disposer d’un délai de réflexion suffisant.
  4. S’il est souhaitable que le patient puisse être associé aux décisions qui le concernent, c’est au praticien d’user de son autorité de médecin, de ses compétences et de son expérience pour amener le patient au choix thérapeutique approprié aux conditions présentes. C’est la notion du devoir de conseil.
  5. L’appréciation du futur résultat ne peut être appréhendé que par les praticiens rompus aux techniques modernes et conventionnelles.L’obtention systématique d’un bon résultat est le fruit d’une bonne connaissance de notions de biologie, de mécanique et notions complémentaires, qui interviennent à des degrés divers mais dont aucune ne saurait être négligée.

La notion de soins conservateurs doit rester la priorité tant sur le plan de dépistage des caries, que sur celui de la qualité des traitements endodontiques et des prothèses conventionnelles. La méconnaissance des techniques de récupération des racines peut aboutir à des extractions abusives, compliquant à terme la réhabilitation prothétique. Il est plus facile de conserver des structures anatomiques existantes que d’avoir à les recréer.